Mais c’est le génocide perpétré en 1915 par le gouvernement turc qui allait infliger à la nation ses stigmates les plus profonds. Fuyant leurs contrées montagnardes, les Arméniens affluent en France à partir de 1920. Le pays les accueille alors à bras ouverts : le glas de la Grande Guerre ayant sonné, de la main-d’oeuvre est nécessaire pour rebâtir les cités en ruines. La Drôme et l’Ardèche recueillent de nombreux émigrés, qui s’intègrent sans difficulté dans les entreprises locales. A Valence, la « diaspora » représente bientôt 10 % de la population : une proportion qui pousse ces Européens de l’Est à se rassembler sous l’égide d’une communauté régie par des valeurs propres. Aujourd’hui, le Centre du Patrimoine Arménien, en plein coeur du centre piéton de la ville, est là pour témoigner de l’histoire de ces apatrides et de leur courage ; de l’importance de leur musique, aussi, qui leur rappelle leurs montagnes désormais si lointaines…
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5052 du samedi 8 juin 2013