AccueilVie juridiqueDroitBlanche Sousi : La fibre d'expliquer

Blanche Sousi : La fibre d'expliquer

Après des études au lycée Edouard Herriot et son bac en poche, elle entre à la faculté de droit de Lyon, quai Claude Bernard.

Vie juridiqueDroit Publié le ,

Elle n’en ressortira pas. Toute sa carrière se sera déroulée dans cette faculté. D’abord comme monitrice puis comme assistante de travaux dirigés, puis comme maître de conférences notamment en droit du crédit, et comme professeur. Avec en point d’orgue, le doctorat de droit. Très vite, Blanche Sousi va s’apercevoir qu’un lien est nécessaire entre le droit et la pratique. Elle n’hésite pas à faire des stages dans les banques, au Crédit commercial de France notamment, ce qui la conforte encore dans ses convictions. Commence alors un parcours orienté en direction du droit bancaire qui la conduit de colloques en conférences et autres congrès en France mais également à l’étranger, aux Etats-Unis, notamment à New York, où elle intervient face à des professeurs américains, et à Washington, où elle est reçue par des membres du Congrès pour discuter d’une loi bancaire en cours d’adoption.

Européenne convaincue

Autre passion qui ne la quitte pas, l’aventure européenne. Là aussi, elle entreprend et s’engage en faveur du passage à l’euro avec, dès 1995, l’organisation d’un grand colloque consacré aux aspects juridiques du passage à la monnaie européenne. Elle restera la pionnière du développement du droit bancaire européen, rédigeant des ouvrages ou autres publications qui font référence sur le sujet. Sûrement la première en France. Seuls quelques-uns s’y sont risqués en Europe. Elle sera appelée en 1995 par Yves Thibault de Silguy, alors membre de la Commission européenne chargé des affaires économiques et monétaires, qui bénéficiera de ses compétences et de son expérience pour expliquer le passage à l’euro. Une expérience acquise sur le terrain car elle n’a pas hésité à se rendre à Bruxelles, à titre exclusivement personnel, « voir comment tout cela fonctionne », les négociations, les alliances, les compromis… « Les juristes belges font du droit bancaire européen car ils sont près des institutions », déclare Blanche Sousi, un brin critique à l’égard des représentants de la France, souvent en retard pour réagir. « Nos listes pour les élections européennes n’étaient pas encore établies que les autres nations avaient déjà tout bouclé, les Anglais ayant même pris des dispositions pour la mandature suivante. La France est souvent en retard sauf pour dire haut et fort que c’est la faute de Bruxelles », lance Blanche Sousi que l’on sent agacée par cette situation…



Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5066 du samedi 14 septembre 2013…


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