De quelle manière s’inscrit cette biennale Biennale Business & Droit dansle calendrier de Lyon Place Financière ?
Il s’agit d’un évènement majeur comme peut l’être celui des Victoires des Autodidactes que nous avons organisées récemment à Lyon. Cette Biennale a pour ambition de rassembler l’ensemble du monde juridique et celui des entreprises.
L’objectif est que ces professionnels du droit, ces juristes puissent s’exprimer sur des problématiques et enjeux de leur quotidien ainsi que sur des sujets de société.
Pourquoi cette vaste thématique sur« L'entreprise de demain : grands défis, nouveaux enjeux » ?
Je dois saluer ici le comité de pilotage de la Biennale Business & Droit, à l’origine de cette thématique qui conduit avec vivacité l’organisation de bel évènement.
C’est un bel exemple du fonctionnement entre le bureau, le comité d’orientation et les groupes de travail de Lyon Place Financière, qui les concernant, s’approprient des sujets remontés auprès de notre réseau d’entreprises, comme celui développé le 29 novembre autour des grands enjeux qui vont animer les entreprises, en l’occurrence cette vaste thématique de la moralisation des affaires que nous déclinons à travers les notions d’éthique, à la RSE ou de cybersécurité.
Biennale Business & Droit : un programme dense
Un mot sur le programme de la journée ?
Le matin, la Biennale débutera par une plénière très fournie au niveau des intervenants. Interpol, le Giec, la Banque de France, le Barreau de Lyon ou encore la Chambre des notaires du Rhône, sans oublier Michel Sapin, à l’origine de la loi éponyme, relative à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation économique, et qui nous fait l’honneur de venir.
L’après-midi, trois tables rondes sous forme d’ateliers de travail seront animées par des professionnels issus du monde du droit et du chiffre. Elles auront pour thème : l’éthique des affaires, les défis du numérique/cybersécurité et la gouvernance responsable.
Que peut-on dire sur ce que l’on nomme « la moralisation des affaires » ?
La RSE, la raison d’être des entreprises, la taxonomie… Autant de sujets qui animent cette tendance à la « moralisation des affaires ». Le sujet n’est pas nouveau mais les entreprises doivent encore et toujours être sensibilisées, qu’elles soient petites ou grandes d’ailleurs.
L’avocat au cœur de la moralisation des affaires à la Biennale Business & Droit
Serge Deygas, bâtonnier de Lyon participera à la Biennale Business & Droit. L’actualité très vivace qui anime les avocats autour de la préservation du secret professionnel fait écho à la moralisation des affaires, thématique qui sous-tend au programme de l’évènement organisé par LPF.
"L’avocat est au cœur des débats qu’il s’agisse d’affaires de blanchiment ou de financement du terrorisme par exemple. A ce titre, il est exposé tout comme le secret professionnel, qui fonde son activité, actuellement remis en question au Parlement. Dans ce cadre, le filtre du bâtonnier permet à un avocat qui souhaite procéder à une déclaration de soupçon, d’adresser sa demande à son bâtonnier qui vérifiera si les conditions de sa transmission à Tracfin (service de renseignement français, chargé de la lutte contre la fraude fiscale, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme, Ndlr) sont remplies", explique-t-il.
Serge Deygas abordera également les enjeux forts d’autorégulation au sein des barreaux dans le cadre de contrôles liés à l’activité de leurs avocats pour prévenir notamment de toute manipulations dont ils pourraient être victime dans le cadre de traitement de certains dossiers.