L'indice de bien-être au travail (IBET) mesure le bien-être et la qualité de vie au travail. Il permet aux organisations de " quantifier, de façon objective, comme tous les autres indicateurs de pilotage, le taux d'engagement de ses salariés. Il ne s'agit pas d'énumérer les propositions de l'entreprise mais bien de s'appuyer sur des éléments concrets extraits de la masse salariale ", explique VictorWaknine, président de MozartConsulting, un cabinet conseil à l'origine de cet outil.
L'Ibet " idéal " est égal à 1. Autrement dit, plus une organisation s'en approche, meilleure est sa performance socioéconomique. " L'idée n'est pas d'être parfait, mais un IBET supérieur à 0,85 est révélateur de l'engagement et se situe dans une zone de bonnes pratiques ", poursuit le président.
En 2016, l'IBET, basé sur des statistiques de 2014, s'établit à 0,75 (moyenne France), un taux au plus bas depuis 6 ans. Il traduit une dégradation de 25 points de masse salariale, soit pour les entreprises un coût supplémentaire de 12 600 € par salarié et par an. " Ce sont ces journées non travaillées, des absences non remplacées, des départs imprévus, des retards chroniques, des coûts de remplacement mais aussi du présentéisme social qui génèrent autant de coût cachés ", selon VictorWaknine.
On observe des taux compris entre 0,85 et 0,86 dans l'industrie, l'énergie environnement et la banque/assurance/administration - bons élèves du cru 2016 - et un indice dégradé allant de 0,70 à 0,74 dans l'hôtellerie, la restauration, le transport et la logistique ou les services aux entreprises. " Dans l'industrie, les salariés arrivent à s'attacher à un produit. Avec la tertiarisation de l'économie, il est difficile de s'attacher à un service. Soumis à la technologie, ce secteur est malmené et sous tension", conclut-il.