Dance Project. Lui, c’est Benjamin Millepied, exsoliste au New York City Ballet, bien connu sous nos latitudes puisqu’il a fait ses études au Conservatoire national supérieur de musique et danse (CNSMD) de Lyon et que c’est justement ici qu’il a créé sa première chorégraphie, pour le Jeune ballet du CNSMD. Bientôt directeur de la danse à l’Opéra de Paris (en octobre 2014), il a tout du gendre idéal. Beau comme tout, il incarne le parfum L’Homme libre d’Yves Saint-Laurent ; glamour en diable, il a épousé l’une des stars du box-office américain, Natalie Portman. Mais c’est surtout un bosseur acharné. Il n’a eu de cesse d’affiner sa technique, d’abord en tant que soliste, puis maintenant en tant que chorégraphe. Elevé au Sénégal, puis à Bordeaux, bercé par les rythmes percussifs, il est formé à la danse par sa mère, professeur de danse africaine et contemporaine. A 13 ans, manifestement doué, il entre au CNSMD de Lyon, avec une dispense (théoriquement trop jeune) en contemporain. Mais il bifurque vite vers le classique, qui le fait littéralement rêver. L’été 1992, il effectue un stage à la School of American Ballet où il est remarqué par Jerôme Robbins, directeur du New York City Ballet (NYCB) à l’époque. Il intègre la compagnie en 1995, un an après sa consécration au Concours de Lausanne où il remporte le premier prix. En 2001, il compose sa première chorégraphie, Passages, pour les élèves du CNSMD de Lyon. Ce sera la première d’une série qu’il n’a pas prévu d’arrêter, puisque Brigitte Lefèvre, actuelle directrice du Ballet de Paris, lui a commandé une nouvelle version de Daphnis et Chloé, partition de Ravel (que le compositeur avait écrit pour les Ballets russes et que Fokine avait chorégraphié), pour mai 2014, dans des décors de Daniel Buren. Il n’entend même pas stopper son élan créatif après son arrivée à la tête de la vénérable institution, malgré le travail qui l’attend à la direction. Entre temps, il est devenu soliste puis « principal dancer » au New York City Ballet. Il y danse tous les grands rôles du répertoire balanchinien et ceux des ballets de Robbins, tout en participant aux créations des chorégraphes invités, tels Angelin Preljocaj ou Mauro Bigonzetti. Il crée également des pièces pour de nombreux ballets internationaux, le NYCB évidemment, mais aussi le Ballet du grand théâtre de Genève, le Ballet de l’Opéra de Paris... En tout, plus de 25 chorégraphies à ce jour donnent à voir un style à la fois limpide et virtuose…
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