Dans cet esprit de rénovation, de sécurité et de valorisation de l'inscription de Lyon au patrimoine mondial de l'Unesco en décembre 1998, la Ville de Lyon a décidé de redonner à Amphitrite tout son lustre d'antan au cours de quelques deux années d'une restauration hors norme.
L'œuvre de Bartholdi a tout d'abord été démontée avec minutie pour être transportée dans les ateliers de la fonderie Coubertin en région parisienne pour un lifting. Corrosion, déformations, fuites, fissures et autres dégradations étaient les prédateurs de la statuaire.
En charge de ces travaux sous la maîtrise d'œuvre de Didier Repellin, architecte en chef des monuments historiques, nombre de Compagnons du Devoir ont retravaillé un plomb très détérioré avec d'autant plus de délicatesse que son épaisseur était minime. Entre 1 et 4 mm !
Au-delà de la statue elle-même, de ses fontaines, de ses chevaux, de ses chérubins et autres décors du char, c'est également le bassin, ses pierres, l'étanchéité, la fontainerie - pour redonner de la pression à l'eau jaillissante – et le système d'éclairage qui ont été remis à neuf.
Signe d'une restauration fidèle à l'authentique, ce gigantesque chantier valorisé à 3,58 M€ (dont un million de l'Etat) a ainsi permis par exemple, en utilisant des techniques actuelles et modernes, de mettre en place un dispositif alliant brumisation et éclairage par fibre optique dans les naseaux des chevaux, dont la couleur tout à la fois sombre et lumineuse est plus qu'identique à l'originale.
Repères :
La Fontaine Bartholdi
9 mètres d'envergure (4,85 m de haut et 15 mètres de diamètre)
21 tonnes de plomb et de fer
1892 : première inauguration place des Terreaux
1995 : déplacement face au Musée des Beaux Arts et classement Monument historique
Chantier : de juin 2016 à Mars 2018 avec re-création des deux candélabres en fonte entourant la statue jusque dans les années 50
22 mars 2018: Les Lyonnais étaient conviés à l'inauguration en eau et en lumière de d'Amphitrite et au spectacle concomitant proposé par la Cie Motus Module