Ni son orientation professionnelle – elle a un diplôme d’audioprothésiste – ni la pression paternelle, comme c’est parfois le cas. « Mon père est un homme très mystérieux. À la maison, il ne nous parlait jamais de son travail », esquisse la dirigeante. C’est donc plutôt sa fibre entrepreneuriale qui l’a conduite à pousser la porte d’Orem-Astre. Alors qu’elle pratique son métier depuis quatre ans, la jeune femme s’interroge quant à ses perspectives de carrière. Comme elle n’envisage pas de rester salariée, deux solutions se présentent : créer ou reprendre une entreprise. Tandis que la fille songe à entreprendre, le père, André Pilat, envisage de vendre sa PMI, qu’il a créée en 1985. Il propose à sa fille de l’intégrer, afin qu’elle se familiarise avec son environnement. Ainsi, la jeune femme découvre l’univers de travail de son père. Et s’y plaît, très vite. Pourtant, on est loin du secteur paramédical. Orem-Astre oeuvre dans la sous-traitance industrielle, du bureau d’étude et d’ingénierie à la maintenance industrielle technologique et manufacturière dans des domaines divers (pour Sanofi Aventis, Salomon, Tefal…). L’entreprise conçoit et monte des installations industrielles et fait du transfert industriel, près de 20 % de son activité aujourd’hui. Mais il ne lui faut pas plus d’un an pour prendre ses marques : elle est nommée, à 26 ans, présidente du groupe. « J’étais en formation, ce jour-là, au Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) de Lyon sur les outils opérationnels de gestion. Ce changement de statut, acté, a été un grand tournant dans ma vie ». .../...
Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5042 du samedi 30 mars 2013
