Tombée tôt dans la marmite de la préfectorale, en 1983 lorsqu'elle débute sa carrière comme attachée à la préfecture des Alpes de Haute-Provence, Fabienne Buccio n'aura pas mis longtemps à prendre ses marques en tant que préfète de Région, pour la troisième fois, après ses passages en Normandie puis en Nouvelle Aquitaine et donc depuis cette semaine, en Auvergne-Rhône-Alpes.
Face au maire Grégory Doucet, celle qui est aussi préfète du Rhône n'a ainsi pas hésité entre le dimanche 29 janvier, veille de sa prise de fonction officielle et le lundi 30 janvier donc, à le "mettre en demeure" pour que l'édile annule in extremis une table ronde organisée par la Ville à laquelle devait participer l'avocat franco-palestinien Salah Hamouri, soupçonné de liens avec le Front populaire de libération de la Palestine, organisation jugée terroriste par Israël.
En Auvergne-Rhône-Alpes, les dossiers ne manquent pas pour Fabienne Buccio
Ce n'aura pas été pour autant la décision la plus difficile à prendre pour la haut-fonctionnaire, qui a dû gérer par le passé le démantèlement de la "jungle" de Calais ou les incendies dévastateurs en Gironde.
"J'ai toujours choisi la transparence dans mes choix que j'ai toujours assumés. Mon ADN, c'est l'intérêt général. Je sais qu'aucune décision ne fera l'unanimité", explique la préfète du Rhône et d'Auvergne-Rhône-Alpes.
Concernant l'annulation de la table ronde de la Ville de Lyon, Fabienne Buccio explique que "le maire a pris la bonne décision. La sécurité est une affaire qui nous concerne tous". Une transparence dont elle a fait preuve tout au long de son échange avec les journalistes locaux de la région, soulignant ses relations avec les médias dans ses précédentes fonctions : "On ne m'a pas toujours ménagé mais je tiens à remercier les médias locaux pour le traitement de l'information fait lors des incendies en Gironde lors desquels il a fallu déménager près de 50 000 personnes".
Evoquant des objectifs communs avec ses nouveaux partenaires institutionnels et économiques, Fabienne Buccio a distillé quelques "gros" dossiers sur lesquels elle va devoir plancher comme la vidéo-protection à Lyon, la poursuite du chantier Lyon-Turin où encore le contrat de plan Etat-Région.
