De quelle manière bpifrance intervient-elle dans le plan de relance gouvernemental ?
"Nous sommes complémentaires et agissons de manière coordonnée avec nos principaux partenaires que sont la région Auvergne-Rhône-Alpes, l'État (préfecture de Région) et la Banque des Territoires. Sans oublier le réseau bancaire. L'objectif est de coller au plus près des réalités territoriales et d'agir au bon moment. D'où, à court terme, la priorité fixée sur l'industrie du tourisme de montagne d'Auvergne- Rhône-Alpes (qui a généré 21 Md€ de consommation touristique en 2019, NDLR)."
Quels sont les financements dédiés ?
"Ils sont multiples et adaptés aux besoins. Le prêt Tourisme d'abord est un produit développé avec la Banque des Territoires qui permet un financement de 50 000 à 2 M€, d'une durée de 2 à 10 ans avec un différé possible de deux ans. Il peut répondre à des besoins de renforcement de trésorerie, de travaux ou de frais de transmission. Nous avons également lancé, début janvier, "Fast".
Il s'agit d'obligations convertibles variant entre 50 000 et 400 000 € à partir d'un chiffre d'affaires de 500 000 €. C'est un financement moins sélectif que le prêt montagne et qui peut améliorer le volume global de trésorerie et venir ainsi en complément. Aussi, nous proposons en partenariat avec emlyon business school, un programme d'accélération de formation, dédié aux professionnels du tourisme, sanctionnant un parcours pédagogique niveau MBA et payée par bpifrance."
Le collectif institutionnel que vous louez fonctionne-t-il véritablement ?
"Bien sûr, les volontés de politiques publiques d'instances comme la Région sont très ambitieuses pour ce secteur de la montagne et je comprends l'implication de Laurent Wauquiez pour soutenir cette filière clé. De l'autre, la Préfecture fixe le cap de la politique gouvernementale. Nous sommes davantage dans l'échange, le partage et l'écoute que dans une opposition de styles. Je me félicite du travail déjà accompli ensemble."