Après la compagnie Le bruit des couverts, voilà que le Polaris accueille pour trois années la compagnie Rêve de singe et change son fusil d'épaule, en s'engageant auprès du cirque après le théâtre, naviguant de résidence en résidence d'une discipline à l'autre.
Il faut dire que Odile Groslon, la directrice du lieu, ne ménage pas sa peine pour faire découvrir à son public (et aux courageuses et courageux qui vont jusqu'à Corbas) de nouvelles têtes souvent prometteuses.
On se souvient que le Collectif Petit travers a pris son envol ici, tout comme le Théâtre de Romette de Johanny Bert, de Cédric Marchal et ses impayables facéties et que ces gens ont tous en commun d'être légèrement décalés par rapport à leur discipline et en recherche d'autres formes.
Ainsi d'Aurélien La Sala, grimpeur, porteur et constructeur, qui a inventé le concept de cirque-escalade, comme on parle de danse-escalade. Tout comme il a inventé un drôle d'arbre, composé de bois et de tubulures métalliques qui combine la symbolique de l'arbre, la pratique des agrès et pivote sur lui-même. Entre trapèze, mât chinois et « mur » d'escalade cet arbre est un outil qui fait naître des perspectives.
Il devient un personnage à part entière dont les trois interprètes usent comme d'un support où d'un compagnon. Un compagnon idoine pour sensibiliser le public aux problématiques environnementales et aux symboliques multiples qui s'attachent à lui.
Polaris, 30 septembre, dès 16h, www.lepolaris.org