Il est revenu, après les réquisitions du parquet prudhommal, au vice-président David Bernard de commenter l'activité du Conseil et d'insister tout particulièrement sur la baisse des saisines. Une baisse enclenchée dès 2015, due à un ensemble de paramètres et valorisée pour l'année écoulée à – 11,5% sur l'ensemble des différentes sections.
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Notons aussi l'évolution globale à la baisse du volume du contentieux, sans pour autant occulter l'hétérogénéité du nombre d'affaires par Conseil. Certains (13,5%) enregistrant plus de 1 000 affaires par an et d'autres (29%) moins de 200 affaires annuellement. A ce propos d'aucuns se demandent s'il n'y aurait pas lieu de rééquilibrer la répartition entre les sections.
Et le vice-président de conclure que les conseillers prudhommaux sont très attachés à cette juridiction et d'abonder sur le fond : « Le juge prudhommal n'a pas à se substituer au législateur mais à mettre en œuvre le droit applicable ».
Pour sa part, le président Augier, qui a déjà côtoyé 8 employeurs différents, explique que "le climat actuel de lutte et de manifestations contre la réforme des retraites est impactant pour la juridiction, particulièrement compte tenu de la grève illimitée décidée par le barreau. Et de citer Victor Hugo : « Ceux qui vivent, sont ceux qui luttent ».
Et ce dernier d'abonder sur d'autres points d'importance pour ne citer que le manque de moyen en personnel, le délai de procédures ou encore la mutualisation des greffes avec un manque criant de personnels.