Avec 12 millions d’unités vendues à travers le monde depuis la « 80 » de 1972, l’Audi A4 reste l’enfant chéri de la marque et sa meilleure vente (330 000 en 2014). Si le vivier reste important en France avec 200 000 véhicules, l’A3, l’A1 et le Q3 la précèdent cependant au classement. Question de pouvoir d’achat… Les Français la choisissent pourtant bien équipée, avec un prix moyen de 42 500 €, la préfèrent à 66 % en carrosserie break et naturellement au gazole même si l’essence grignote.
Cette neuvième génération ne démodera pas la précédente, en conservant la même silhouette et des cotes pratiquement identiques même si elles rajoutent quelques centimètres ici ou là. Plus important, le coffre prend du volume avec 480 / 965 dm3 et 505 / 1 510 pour le break Avant toujours plus élégant que déménageur.
Basée sur la nouvelle plateforme de la marque introduite avec le Q7, cette Audi A4 de 4,73 m innove encore avec des trains roulants inédits avec une suspension à 5 bras et le choix entre un châssis dynamique ou sport. La chasse au poids superflu a permis de gagner jusqu’à 110 kilos dans le meilleur des cas. Comme le Cx se distingue, il n’y a rien d’étonnant à enregistrer des avancées en matière de consommation. Trois motorisations essence de 150, 190 ou 252 ch et quatre diesel de 150, 190, 218 ou 272 ch annoncent ainsi une dépense comprise entre 5,1 et 5,9 de super et 3,8 à 5,1 litres de gazole.
Les rejets de CO2 varient pour leur part entre 95 et 137 g selon les puissances et les montes pneumatiques 17, 18 ou 19 pouces. Pour notre part, nous avons brûlé 5,3 litres avec le TDI 150 et 7,8 litres de super avec le 190 ch. Ce dernier, particulièrement coupleux avec 320 Nm dès 1 450 t/m dispose d’une double injection, directe et indirecte, à cycle Miller à bas régime et conventionnel au-delà, afin de réduire sa consommation quant il fonctionne à faible charge. Il est ainsi homologué à 5,1 litres de super pour 116 g de rejets.
Quels qu’ils soient, ces moteurs dispensent sur la route une extrême facilité, et d’autant plus s’ils sont mariés à une transmission automatique DSG. Souples, feutrés, réactifs, ils procurent de superbes relances avec une vitesse de pointe annoncée entre 210 et 250 km/h. C’est naturellement le 3.0 TDI V6 quattro le plus efficace en accélération avec 5’’3 de 0 à 100.
Un tableau de bord plus gai et plus cossu
Si cette nouvelle Audi a soigné son acoustique (pare-brise feuilleté et vitres latérales en option, déflecteur sur les rétros) ainsi que la qualité du son Bang et Olufsen à 19 HP, elle propose surtout une multitude d’aides à la conduite et au stationnement gérées par des caméras 360° ainsi que des capteurs radar ou ultrasonique autrefois indépendants mais qui communiquent aujourd’hui entre eux. En utilisant les données GPS, l’A4 sait prévoir les virages, gérer les déclivités, ralentir avant un rond-point ou si l’on rattrape un autre véhicule et rouler aux vitesses légales signalées par les panneaux sans que le conducteur ne s’occupe de l’accélérateur. Avec une consommation optimisée.
Autre innovation géniale : les phares Matrix LED qui suppriment la distinction entre feux de croisement et de route sans gêner le conducteur venant en sens inverse mais en éclairant pourtant largement les bas côtés et en sachant détecter les piétons.
Moins massif qu’auparavant et surtout plus gai et plus cossu, le tableau de bord innove encore en proposant, juste sous les yeux du conducteur, un large écran GPS de 12’’3 pouces complémentaire de la tablette centrale et s’ajoutant à l’affichage tête haute dans le pare-brise. La taille des compteurs rejetés aux extrémités est ainsi réduite au bénéfice de la navigation. Belle idée.
Le tarif court de 30 850 € pour le 1.4 TFSI de 150 ch à boîte manuelle à 60 000 € pour le V6 TDI quattro Avant de 272 ch, mais la liste des options permet toutes les fantaisies pour améliorer encore cet attachant nouveau modèle.