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Au stade des ambitions

Alors que les Français vont, deux mois durant, savourer quelques semaines de congés estivaux, « mérités » selon la formule consacrée, les sportifs ont, pour certains, repris le chemin du terrain.

EconomieServices Publié le ,

Frustrés au plus profond de leur chair, quasi spoliés de leur dose hebdomadaire, voire quotidienne, d’adrénaline, les inconditionnels du ballon rond ont de quoi se réjouir : ils sont de retour ! Ils, ce sont les joueurs de leur club de cœur. Et avec eux, le cortège d’annonces plus ou moins farfelues, inhérentes au vénéré « mercato », période au cours de laquelle les tensions entre footballeurs, agents et dirigeants sont poussées à leur paroxysme. Partira ? Partira pas ? Viendra ? Viendra pas ? Les interrogations pullulent. Si les agents font le forcing, dans une cantilène indéfinie, afin de défendre au mieux les intérêts de leurs clients, désireux d’obtenir une revalorisation salariale, une extension de contrat ou plus prosaïquement un bon de sortie, les dirigeants, peu enclins à un train de vie dispendieux, tentent, avec détermination, de juguler ces aspirations et exigences, qui frisent, dans des cas extrêmes, l’indécence. Les négociations entre Jean-Michel Aulas et Alexandre Lacazette pour une prolongation de contrat de ce dernier, assortie d’une forte augmentation de ses émoluments, traînent en longueur. Rien de surprenant cependant, ces tractations n’étant que le reflet du jeu (de dupes ?) qui met aux prises de jeunes joueurs évoluant dans les sphères euphorisantes de l’argent-roi. Car les sommes véhiculées donnent le tournis. Comment en effet ne point céder aux sirènes anglaises ou espagnoles par exemple, et aux espèces sonnantes et trébuchantes évaluées souvent en millions d’euros ?
Heureusement, en sport, tout n’est pas qu’une question d’argent… Le discours du binôme Pierre Mignoni-Sébastien Bruno, qui cornaque désormais le LOU rugby, nouveau pensionnaire de l’antichambre de l’élite, est en cela réconfortant. Les deux hommes, qui affichent une solide expérience, ont clairement placé la valeur travail au centre de leurs attentes. La papelardise n’appartenant pas à leur vocabulaire, ils exigeront de la rigueur, du sérieux et un comportement exemplaire de leurs protégés. Car la réussite ne souffre aucune paresse, ni aucun reniement.
Soumis à de légères angariades au terme d’un exercice peu abouti, Tony Parker, l’homme-fort de l’Asvel, a profité de la présentation de ses troupes pour afficher de réelles ambitions. L’icône du basket hexagonal veut couvrir de lauriers la saison naissante, en décrochant le Graal, à savoir un dix-huitième titre de champion de France de Pro A. Et pour y parvenir, le plus américain des basketteurs français, dont le contrat aux San Antonio Spurs se pare de quelques zéros au compteur, souhaite façonner un groupe uni. Et insuffler un véritable esprit d’équipe. Une cohésion. Une complémentarité. Afin que les joueurs soient heureux d’évoluer de concert. Car celui qui peut s’enorgueillir de plusieurs bagues de champion NBA sait que le succès n’est pas la clé du bonheur, mais que le bonheur peut, a contrario, être la clé du succès.
A l’heure où chacun dévoile ses cartes, ses forces en présence et sa légitime soif de trophées, à l’heure où l’on trépigne d’impatience à l’idée d’assister à nouveau à ces combats des temps modernes, à l’heure où chacun rivalise d’ingéniosité pour se renforcer (ou peut-être affaiblir l’adversaire ?), demeure une grande inconnue : la vérité du terrain. Une seule et belle promesse (qu’il est aisé ici de tenir) : « Va y avoir du sport ! »
L.O

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