Pourquoi ? Parce que cet ouvrage relate ses débuts de responsable de chantier et installe l’architecte dans le rôle de celui qui « prend pour soi la conduite d’un édifice, le distinguant ainsi clairement du maître-maçon, héritage pourtant familial de Philibert de l’Orme. L’architecte lyonnais naît en effet d’une famille de maître-maçons. Mais très vite, Philibert de l’Orme va sortir des frontières de l’Hexagone. Entre 1533 et 1536, il séjourne à Rome où il étudie les monuments antiques avant d’être réinvesti à Paris par le cardinal Jean du Bellay alors ambassadeur de France à Rome, qui le fait connaître à la cour de François Ier et de Henri II pour lequel Philibert de l’Orme réalisera le château de Saint- Maur, inspiré des villas italiennes. Philibert de l’Orme sera un des premiers à porter le titre d’« architecte du roi » sous Henri II. Mais son travail d’architecte ne s’arrête pas là. Vers 1550, il s’impose aussi comme inventeur grâce à sa technique de construction des toits de carène, charpente à petit bois précurseur du lamellé-collé actuel. Nombre d’édifices conçus par ses soins ont été détruits, et leurs plans et maquettes disparus. Il existe cependant à Lyon une demeure dont la galerie fut bâtie par Philibert de l’Orme : l’hôtel de Bullioud. Exceptionnelle dans l’art de Philibert de l’Orme, cette construction, située rue Juiverie dans le Vieux Lyon, est datée avec certitude de 1536. Il la décrit comme l’un de ses chefs-d’oeuvre dans son Premier tome de l’architecture. Cet ouvrage, édité en 1567, est le premier traité écrit sur l’architecture en langue française. Au XIXe siècle, l’oeuvre de Philibert de l’Orme est portée aux nues par les critiques. Il figure en médaillon sur les façades des écoles de beaux-arts ou encore sur les médailles des grands écrivains dans les livres scolaires. .../...
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Architectes d'hier... et d'aujourd'hui - Philibert de l'Orme : une nouvelle image de l'architecte
« Les nouvelles inventions pour bien bastir et à petits fraitz » (1567) reste un des ouvrages de référence de Philibert de l’Orme, celui qui fait de lui un architecte en avance sur son temps.
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