Architectes d'hier… et d'aujourd'hui - Auguste Bossu, pionnier de la copropriété

En 1923, il s’associe à son confrère François Clermont pour fonder « la Société des Immeubles par étages ». En effet, les deux comparses avaient bien compris que, pour le plus grand nombre, il n’était pas question d’accéder à la propriété par l’achat d’un immeuble intégral, mais plutôt étage par étage : ce tout nouveau concept, dit de la maison en copropriété, allait connaître un succès considérable, la France souffrant, en sus, d’une crise du logement sans précédent ! Bossu souhaite alors construire du fonctionnel, fait pour être habité dans un parfait confort. « On regarde un monument mais on vit dans une maison », se plaisait-il d’ailleurs à rappeler. Reprenant les préceptes de son maître Le Corbusier, il entreprend, dans les années 1930, toute une série de conférences visant à interpeller son auditoire sur les nécessités et les besoins de la vie quotidienne. Pour Auguste Bossu, « la solution par le logement commande et s’impose » : bâtir, c’est faire reculer le chômage en faisant vivre des dizaines de milliers de personnes. Construire, c’est protéger son patrimoine en relançant l’économie. Suivant ses convictions jusqu’au bout, Auguste Bossu réalisera ainsi une quarantaine d’immeubles pour sa chère ville de Saint-Etienne, dont les deux immeubles Bizillon, situés rue Daguerre, connus depuis sous la dénomination de « Maisons sans escalier » ; des structures comprenant trente-cinq logements chacune, et dans lesquelles la distribution verticale s’opère exclusivement au moyen d’une rampe hélicoïdale.

Charlotte Mounard

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Lire la suite dans le Tout Lyon Affiches n° 5081 du samedi 28 décembre 2013