Sans surprise de la part d’Alfa Romeo, les rendements explosent en effet : jusqu’à 95 ch/litre en diesel et jusqu’à 140 ch/l en essence. Malgré ces chiffres, les consommations homologuées demeurent contenues : moins de 5 litres de gazole pour les modèles 2.2 (150-180 ou 210 ch) et 7 litres de super pour les 2.0 essence de 200 ou 280 ch.
De telles cavaleries exaltent un châssis talentueux. Le premier SUV d’Alfa Romeo, en plus de cent ans d’histoire, aime les virages. Particulièrement haut en approchant les 1,70 m, il vire sans dévier de la verticale. Installés en position ultra-dominante, les occupants n’oscillent pas plus qu’à bord d’une berline classique.
Alfa Romeo l’a superbement nommé. Stelvio est en effet le col routier le plus haut perché de la Botte avec ses 2 758 m. Parlant du Stelvio, les Italiensdésignent aussi bien la prestigieuse grimpette qui y conduit : 20 km pentus et 75 virages. Ces tournants, le conducteur les désire, les savoure. Avec une préférence pour les « S » : pif-paf au prix de gestes a minima. L’allégresse.
Au parking, la largeur du véhicule (1,90 m et 2,16 rétroviseurs déployés) sonne pourtant le tocsin. Et la planche de bord, haute et envahissante à l’allemande, rogne le champ. Emblématique de la marque, la face avant affiche aussi sa vulnérabilité au choc, à la friction, au contact. Il faut quelques sinueux kilomètres pour que rappliquent alors la confiance, puis l’enthousiasme, enfin l’attachement.. A l’exactitude des réponses au volant s’ajoute la réactivité sous l’accélérateur. Naguère au premier plan, les « chevaux de feu » ont disparu de l’argumentaire, pas du compartiment moteur.
Qu’il brûle du gazole ou du super, le Stelvio « déménage » sitôt sollicité. Le moins vif abat le 0-100 en 7’’6 tandis qu’au sommet les 280 ch « arrachent » en 5’’7 dans une clameur grave, sèche, qui transporte à Monza. Associée à toutes les motorisations, la boîte automatique ventile 8 rapports à la volée. Avec, s’il vous plait, coup de gaz entre deux au rétrogradage.
Ardent mais stable, soudé à la trajectoire, en même temps éminemment maniable, le véhicule résulte d’un sourcilleux équilibre des masses : 50/50 sur les trains avant/arrière avec une batterie expulsée sous le coffre, aussi bien pour les 2 roues motrices propulsion que les modèles à transmission intégrale Q4 . Le freinage s’est révélé par contre moins convaincant. Le système électromécanique intégré mis en œuvre en exclusivité par Alfa Romeo avouait à la prise en main un déficit de mordant à l’attaque et d’insistance en milieu de phase.
Confiant dans la qualité de son premier SUV, le constructeur l’assortit d’une garantie prolongée : trois ans ou 100 000 kilomètres.
De 8 à 14 haut-parleurs
Affiché de 38 900 à 55 600 €, le premier SUV d’Alfa Romeo, long de 4,69 m, échelonne son équipement selon les niveaux Stelvio, Business, Super, Lusso et First Edition. Le hayon, seul panneau quelque peu tourmenté du véhicule, bénéficie de série d’une assistance électrique à l’ouverture/fermeture, avec amplitude de rotation programmable selon 8 crans. De série également, un système audio raffiné diffusé par 8 haut-parleurs et jusqu’à 10 ou 14 avec les finitions supérieures.
Le Stelvio d’entrée de gamme prend la route avec clim automatique bizone, régulateur de vitesse, radar de recul, banquette rabattable 40/20/40 avec accoudoir, projecteurs antibrouillard, Bluetooth, écran 6’’5, système d’alerte anticollision et détection de piétons, alerte de franchissement de ligne, frein de parking électrique.