Ah oui, du locavore. Locavore, du nom de ce mouvement qui prône les achats, et par voie de conséquence la consommation, de produits locaux, issus en tous cas d’un rayon de quelques dizaines de kilomètres autour de son domicile. Doit-on dès lors jouer les Pyrrhoniens et nier cet état de fait ? Assurément, non. Et à l’aune des récents déboires de l’industrie agro-alimentaire, la tendance n’est pas prête de s’inverser. On voit parallèlement se renforcer la puissance psychagogique du bio. Dernier témoin de cette orientation, la mise en place, dans le quartier de Monplaisir à Lyon, d’un cinquième marché bio, rassemblant une vingtaine de commerçants à l’offre, sinon exhaustive, pour le moins éclectique. Déambuler entre les étals et créer du lien avec son poissonnier ou son fromager, voilà un concept qui n’est pas novateur mais qui demeure diablement rassurant sur l’être humain.
Laurent Odouard