Un essor qui s’explique par deux raisons majeures : la cigarette électronique diminue les symptômes du sevrage et elle constitue un meilleur palliatif aux substituts nicotiniques classiques, notamment le patch. Du coup, les « vapoteurs » – la vapeur d’eau, apparemment inoffensive, remplaçant la fumée – sont de plus en plus nombreux. Un pneumologue de l’hôpital de Saint-Chamond (Loire) modère cependant cet enthousiasme : « Les données scientifiques sont insuffisantes pour prescrire ce produit à nos patients ». En effet, considéré non comme un médicament, mais comme un produit de consommation courante, ce produit peut contenir des altérations inhérentes à son process d’élaboration. Le principe de précaution est donc de rigueur, même s’il ne convient pas d’obérer une avancée réelle pour la santé publique, sous peine de la voir disparaître… en fumée.
Laurent Odouard