En plein coeur d’une saison estivale qui enveloppe de sa gangue discrète toute annonce par trop impopulaire. Après une première salve de revalorisations un mois auparavant – fumeurs et allocataires du chômage étant alors respectivement les honnis ou les bénéficiaires –, les classes moyennes, empiriquement impactées, ont enregistré, quasi résignées, les 5 % de hausse des prix réglementés de l’électricité. Et pour aller à contre-courant… d’EDF, le taux de rémunération du livret A va chuter à 1,25 %. Le gouvernement a suivi la recommandation du gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer. Un régime minceur qui s’applique aux livrets bleus, développement durable ou d’épargne entreprise. Bref, comme pour le livret A, rien n’est épargné aux Français. Et passées les vacances, il faudra bien remettre du coeur à l’ouvrage. Certainement avec l’énergie du désespoir…
Laurent Odouard