La carte de voeux est en voie d’extinction. Fini notre carton de réplétion esthétique, témoin fragile de ce postulat. Même si certains continuent de rivaliser d’ingéniosité, de créativité, de sens artistique, tout cela sur format papier, force est d’admettre qu’ils se meuvent peu ou prou en dinosaures, tant le numérique et les envois associés semblent avoir pris le pas. Pour celui qui attend fébrilement la carte de voeux, une terrible frustration s’éveille. Désormais, il ne s’agit plus de peser notre carton à moitié vide, d’en évaluer le poids pour déterminer si il s’agit d’un bon cru, mais bien de comptabiliser les octets, valeurs de référence sur les messageries électroniques. Foin de nostalgie, mais on aimerait encore, à l’instar d’un restaurant, avoir le choix entre le menu du jour et celui… à la carte ! Un voeu pieu ? Prenons donc la liberté de formuler, pour la carte papier, des… voeux de prompt rétablissement !
Laurent Odouard