Les artères lyonnaises, à l’instar de leurs homologues de Saint-Etienne ou de Grenoble pour ne citer que des cités rhônalpines, ont tenté d’absorber le flux ininterrompu des consommateurs potentiels qui, désireux de profiter des soldes d’hiver, espèrent trouver la pièce bon marché qui éteindra leur fièvre acheteuse. Seul problème, soulevé dans un communiqué par un syndicat de Rhône-Alpes, certains articles, achetés lors de cette ruée vers les bonnes affaires, proviennent de l’étranger et résultent, peut-être - le conditionnel est de rigueur - , du travail forcé des enfants. Le syndicat en appelle donc à la « traçabilité sociale » des dits produits. Dans un contexte de crise où les budgets des ménages sont exsangues, entre opter pour une étiquette financièrement favorable et respecter une bonne éthique, le choix ne semble pas tellement – et malheureusement – cornélien.
Laurent Odouard