Des découvertes ont été identifiées après les travaux de démolition : les fondations d’un château et un local ERDF non identifiés dans les sous-sols, des poutres et des planchers en mauvais état, des rebords de fenêtres friables, des sculptures et des ornements dégradés... Un mode opératoire important dû à l’amiante et au plomb a également été mis en place pour retirer ou encoffrer certaines parois. Il a d’ailleurs donné lieu à un avis favorable et aux félicitations de la commission de sécurité. » L’intérieur du bâtiment existant a été déconstruit pour ne conserver que le plancher et les murs porteurs. Tout a été entièrement refait, des toitures aux menuiseries, en passant par l’enveloppe énergétique et les cloisons. Une gestion de la lumière artificielle a été étudiée pour optimiser l’éclairage naturel, ainsi qu’une distribution fonctionnelle pour assurer l’accessibilité à toutes les personnes. Un soin particulier a été accordé à l’isolation acoustique et thermique. Roland Delord, architecte associé au projet, évoque les problèmes techniques du chantier pour lequel il ne cache pas sa fierté. « Avec 15 m de dénivellation entre le haut et le bas du terrain, les entreprises ont rencontré des difficultés d’accès aux différents niveaux. Ce bâtiment était très complexe, sans grande logique, avec des escaliers étroits un peu partout. Malgré tout, il fallait absolument conserver la structure pour valoriser et pérenniser ce patrimoine. » L’architecte des bâtiments de France a été consulté pour différentes étapes, notamment pour la future restauration du portail d’entrée, qui date de 1630. Une véritable course contre la montre s’est alors engagée pour que tout soit terminé le jour de la rentrée des collégiens. Jusqu’à 120 personnes ont travaillé pendant l’été pour finir à temps des salles de classes et un centre de culture et de connaissances désormais tournés vers l’avenir grâce à un environnement numérique contemporain. Regroupant et remplaçant les collèges devenus trop vétustes – François Truffaut, situé dans les pentes, et Maurice Scève, sur le plateau –, La Tourette peut désormais accueillir 700 élèves. « Une rénovation extraordinaire » dont s’est réjoui Gérard Collomb, lors de l’inauguration du collège lyonnais, un tel événement n’ayant pas eu lieu depuis huit ans au sein de la ville. Avec un budget de réhabilitation de près de 18 M€, « ce bel outil d’enseignement n’a qu’un seul objectif : la réussite de chaque élève », a affirmé le nouveau proviseur, Eric Subtil. Agnès Giraud-Passot
Actualité - Collège de la Tourette : un établissement moderne dans un bâtiment historique
Cet ancien bâtiment avait subi de nombreuses modifications depuis 125 ans.
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