Créer du logement social rue Bugeaud, dans le prisé 6e arrondissement de Lyon, avec un immeuble acheté via un droit de préemption exercé par la Métropole de Lyon, tel est le sujet qui fait couler beaucoup d’encre depuis mars dernier.
Dernier épisode en date, la saisie par le groupe politique du Rassemblement de la Droite, du Centre et de la Société civile de la métropole de Lyon de la Chambre Régionale des Comptes d’Auvergne Rhône-Alpes.
Les élus d’opposition évoquent dans leur argumentaire que "cette opération financière est un fiasco du fait de la mauvaise appréciation de l’achat foncier et de la possibilité légale de réaliser une opération de logement social".
Acheté par la métropole 13,2 M€, l’immeuble (33 logements et 40 garages) a été revendu à la SA d’HLM Immobilière Rhône-Alpes au prix de 6,8 M€.
"Une perte de 6,7 M€" calcule Philippe Cochet, président du groupe d’opposition, indiquant que "ce tènement ne peut pas être utilisé conformément aux engagements souhaités par le métropole de Lyon car les logements n’étant pas libres, leur destination ne peut pas être modifiée ni leur locataire expulsé".
Le maire de Caluire compte bien sur le fait que la CRC étudie cette opération immobilière lors d’un prochain contrôle.
Quels arguments pour les détracteurs du projet ?
Trois arguments sont avancés par le groupe du Rassemblement de la Droite, du Centre et de la Société civile.
- Le bien a été revendu à 50% de sa valeur soit une perte nette de 6 773 600 € pour le budget métropolitain.
- Les logements ne peuvent pas être immédiatement transformés en location sociale car ils sont occupés par des locataires dont les baux sont en cours.
- La revente du bien procure une aide économique indirecte à une société sans contrepartie réelle pour la Métropole