60 ans après sa création, le Cetiat, structure lyonnaise d'intérêt public implantée à Villeurbanne - mais dont la gestion est menée telle une entreprise de droit privée - reste une référence et affiche une certaine résistance malgré la crise Covid.
"Nous avons vécu une année 2020 très chahutée, pour autant, notre modèle économique a su résister, d'ailleurs, notre contrat d'objectif de performances n'a pas été rompu durant cette année, sans compter un intérêt des pouvoirs public à ouvrir des lignes de financement pour accompagner le développement de nos métiers", explique Bernard Brandon, directeur général du Cetiat qui regroupe 350 entreprises adhérentes issues d'une vingtaine de secteurs différents.
Ses actions portent sur l'accompagnement et le financement d'opérations collectives et individuelles pour développer des modèles industriels innovants.
Le Cetiat propose une offre de services diversifiée qu'il adresse directement ou indirectement à des marchés de biens d'équipements durables devenus aujourd'hui essentiels par rapport aux enjeux de la transition écologique. Une caractéristique qui a donc rendu son modèle économique résistant pour passer 2020 sans trop de casse.
800 000 euros d'investissements en 2021
Une résilience qui s'est traduite par une baisse de "seulement" 6 % de son chiffre d'affaires (12,5 M€ en 2020 contre 13,3 M€ en 2019) et de -10 % pour les actions marchandes. A noter que le chiffre d'affaires 2020 a connu deux évolutions importantes : d'une part, la Taxe Fiscale Affectée (TFA) a augmenté de 6 % s'expliquant par la suppression du plafonnement qui était encore de rigueur en 2019 et d'autre part, par le fait que l'industrie s'est maintenue en 2020 en affichant une activité proche de 2019.
En 2021, le Cetiat prévoit un budget de 13,5 M€ (+8 %), 4,2 M€ de taxes fiscales affectée et dispose de 9,3 M€ de ressources propre. 800 000 euros d'investissement seront consacrés à de nouvelles actions, dont certaines spécifique au bâtiments, à la productivité et aux logiciels scientifiques.
Si globalement ses activités ont vu leur chiffre d'affaires baisser, la formation a été le plus impactée avec -50 % de son activité. Une situation qui s'explique par l'annulation des sessions qui requièrent une présence physique pour des manipulations sur les plateformes dédiées.
"Mais nous sommes repartis en 2021 sur un bon rythme avec un taux de commandes important, ce qui démontre la volonté des industriels de rattraper le temps perdu", précise Bernard Brandon.