C'est l'une des professions les moins incontournables dans le fonctionnement d'une entreprise, pourtant, elle ne figure pas parmi les plus attractives. Les experts-comptables sont aujourd'hui soumis au double enjeu de modernisation de leur métier, notamment par la digitalisation et de la promouvoir, pour attirer les talents.
D'ailleurs, le dernier congrès de l'Ordre des experts-comptables Auvergne-Rhône-Alpes (29 et 30 novembre derniers) avait decliné cette problématique sous la bannière "L'humain au coeur de nos préoccupations".
Plus récemment à Lyon, ils se sont à nouveau réunis, cette fois-ci sous l'égide de CEG, un think tank dédié à l’avenir de la profession d'expertise-comptable, lancé en septembre 2021. Une centaine de professionnels a donc participé le 2 février à une journée d’échanges entièrement consacrée à la marque employeur des cabinets.
Développer la marque employeur des experts-comptables pour attirer, recruter et fidéliser
Selon l'Observatoire des métiers de l’expertise comptable, du commissariat aux comptes et de l’audit (Omeca), près de 30 000 postes seraient à pourvoir dans les métiers de l’expertise comptable, d'ici 2035. Le recrutement, un défi de taille donc pour les cabinets qui doivent répondre à des exigences d'attractivité, de recrutement, d'accueil et de fidélisation des collaborateurs.
"Je suis la profession depuis une trentaine d'années, et je peux constater qu'elle n'arrête pas de s'adapter au gré des mutations économiques. L'échéance de la facture électronique, au 1er juillet 2024, quidevient une obligation légale pour toutes les entreprises assujetties à la TVA, n'est qu'une occasion de plus pour ces professionnels du chiffre, de démontrer leur capacité à répondre au changement", explique Jérôme Clarysse, président de CEG.
Celui qui préside également RCA, un éditeur de logiciels dédié aux experts-comptables, évoque une certaine "abnégation" de la profession "toujours à la pointe en matière de digitalisation et de numérisation".
L'expert prévient sur le nécessaire enjeu pour les entreprises, au-delà d'appréhenser l'outil numérique lié à la digitalisaton des factures, celui de réorganiser les fonctionnement de ses services, autour de l'outil numérique.
"Notre mission au sein du CEG est de fournir à nos cabinets membres à la fois de l’inspiration, mais aussi des outils ultra-concrets qui répondent parfaitement aux spécificités de leurs métiers. Notre challenge aujourd’hui, c’est qu’il repartent plus compétitifs sur le marché du recrutement", poursuit Jérôme Clarysse.