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HCL : l'impression 3D pour faire avancer la recherche

Imprimante 3D de tissus vivants
Imprimante 3D de tissus vivants

EconomieIndustrie Publié le ,

Un petit poumon en matière souple, des côtes rigides, une trachée et des vaisseaux sanguins imprimés en 3D, suite à un scanner réalisé sur le nourrisson pour produire des outils d'une précision optimale au chirurgien, permettent d'anticiper une intervention chirurgicale. Telle est l'approche développée par les HCL, en collaboration avec 3dFab, pour préparer l'opération d'une malformation pulmonaire chez un tout-petit. Cette coopération fait l'objet d'un accord entre les deux partenaires afin « d'alimenter la recherche fondamentale, de favoriser le passage de ces innovations vers la clinique et d'en évaluer leur impact économique », explique Julien Koehler, ingénieur à la cellule innovation des HCL. « L'objectif principal est de transformer, par le biais d'études cliniques, des innovations technologiques issues de l'impression 3D en innovations cliniques accessibles au plus grand nombre de patients », poursuit-il. L'objectif est d'inclure 178 petits patients avant de déployer la technologie dans 22 CHU en France. Six cas ont déjà été traités grâce à cette technologie par un chirurgien des HCL. « Mais pour pouvoir continuer dans cette trajectoire, il faut des financements. » Le consortium a demandé près de 600 000 € pour financer ce projet dans le cadre d'un PHRC. Aujourd'hui, 1 500 € sont nécessaires pour la prise en charge en amont avec un scanner et l'impression 3D des objets servant à la préparation de l'opération.

L'étude vise également à démontrer les bénéfices et les coûts : une chirurgie mini-invasive plutôt qu'une opération permet de meilleures suites, autant d'éléments à prendre en compte. L'impact économique sera démontré.

Un autre projet entre dans cette convention de partenariat : l'impression de prothèse 3D en titane pour la chirurgie maxillo-faciale qui permet de reconstruire les orbites osseuses au lieu de greffer un patient avec ses propres os. « La technique du miroring est utilisée en scannant la partie saine du visage pour reproduite à l'identique une prothèse 3D en titane à poser sur la partie accidentée, explique Jean-Thomas Bachelet, chirurgien maxillo-faciale. Cette technologie, d'un coût de 2 500 €, du scanner à la pose de la prothèse présente plusieurs avantages : son rendu esthétique est meilleur puisque la prothèse est parfaitement adaptée au patient, les suites opératoires sont plus simples, elle nécessite une seule nuit d'hospitalisation quand quatre sont nécessaires en cas de greffe… » Un financement de 790 000 € a été accordé aux partenaires pour cette étude qui vise à inclure 120 patients : 60 avec la technique de la greffe et 60 avec celle de la prothèse 3D en titane. La comparaison clinique et économique des deux techniques sera dévoilée à l'issue des recherches, menées sur une durée de 4 ans.

Ces deux expérimentations ont plusieurs but : « publier des résultats scientifiques mais aussi démontrer l'intérêt des dispositifs d'impression 3D pour la santé afin d'inciter la Sécurité sociale à ouvrir un acte », pour Julien Koehler qui rappelle que l'organisme social ne finance pas encore les dispositifs médicaux en impression 3D.

3d.Fab. : impression en silicon, en céramique et in-vivo

3d.Fab. est une plateforme issue des laboratoires de l'université Claude Bernard Lyon 1, du CNRS, de l'ENS Lyon et de l'Insa de Lyon. Avec les HCL, les partenaires visent à construire une plateforme commune d'impression en 3D de dispositifs médicaux pour la recherche unique en France afin de faire du site le leader dans cette technologie de pointe. La plateforme est équipée de machines permettant l'impression 3D d'implants d'os en céramique, de prothèses ou d'orthèses en silicon et même de tissus vivants. « La prise en charge de grands brûlés au troisième degré sera possible dans cinq à sept ans avec la bioimpression 3D de peau directement sur les patients et notamment des surfaces complexes comme une oreille, car nous pourrons en reconstituer la peau et les cartilages », cite pour exemple Christophe Marquette, coordinateur scientifique de la plateforme 3d.Fab.

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