Il y a 10 mois, les agences de l'eau étaient quasi sur le point de disparaître. Un arbitrage du premier ministre a rétabli, en partie, leur budget en réaffirmant son attachement à la gestion par bassins. Sauvegarder le système de la gestion de l'eau en France et retrouver une partie de marge financière, tels étaient les souhaits du Président du comité de bassin Rhône-Méditerranée, Martial Saddier. C'est chose faite, le nouveau programme, pour les six prochaines années, représente 2,65 milliards d'euros. Une somme colossale pour financer les projets de l'eau avec une logique de priorisation des actions sur 4 thématiques phares : s'adapter au changement climatique (40% du montant total des aides), la reconquête de la biodiversité aquatique et marine, lutter contre les pollutions toxiques et assurer la solidarité en faveur des territoires ruraux défavorisés pour aider les collectivités concernées à relancer leurs investissement en matière d'eau potable et d'assainissement.
Ce programme prévoit également une baisse de la pression fiscale pour les usagers. Ainsi, moins polluer et économiser l'eau ce sera aussi payer moins de redevances.
«J'attends maintenant que les régions et les départements se mobilisent pour apporter leur contribution à ce programme et aux maitres d'ouvrage qui s'investissent dans la reconquête du bon état des eaux et des milieux aquatiques», ajoute Martial Saddier.
Dans les bassins Rhône-Méditerranée et Corse, l'agence de l'eau a réalisé, entre autre, pour le programme 2013-2018, la restauration de 420 km de cours d'eau, financé l'achat et la restauration de 14 000 hectares de zones humides et la mise aux normes d'une quarantaine de stations d'épuration, aider 52 opérations collectives et une quarantaine de sites industriels à lutter contre les pollutions toxiques.
Laurent Roy, directeur général de l'agence de l'eau RMC l'affirme, « une meilleure qualité de l'eau » et une progression « en matière d'assainissement classique » ont été constatées.
À l'heure où l'eau provoque déjà de nombreux conflits de par le monde et devrait, selon l'écho de géopoliticiens, en provoquer bien d'autres à échéance proche, mobilisation et gestion de son équilibre sont une priorité.