En moyenne, un ménage de la région lyonnaise consacre 12 704 € par an à l'achat de ses produits alimentaires et non-alimentaires, un budget stable par rapport à l'enquête de 2012. La répartition de ce budget a évolué : l'alimentaire progresse de 6 % quand les dépenses culture loisirs perdent 17 %.
Le bassin de consommation le plus dynamique reste Lyon avec un potentiel de consommation de plus de 3 Md€. La deuxième zone, Villeurbanne, atteint 848 M€.
Les comportements d'achats évoluent. Internet a bouleversé les circuits de distribution. Si la grande distribution reste le canal prioritaire pour les produits alimentaires, avec 72,2 % d'emprise, elle ne progresse que de 0,5 %, « une évolution faible au regard des créations de m2 de grandes surfaces alimentaires sur la période », analyse l'enquête. Les petits commerces affichent une emprise de 17,7 % pour l'achat des produits alimentaires et 7,3 % pour les commerces non sédentaires. Le hard discount perd de l'emprise alors qu'il avait fortement progressé sur la période précédente.
86 % des internautes lyonnais interrogés affirment trouver à 5 minutes à pied de leur domicile des commerces en nombre suffisant pour le pain, la viande, les fruits et légumes.
Pour le non-alimentaire, l'emprise des commerces de moins de 300 m2 reste stable alors que l'e-commerce progresse de 3,4 % pour se situer à 9,5 % des achats. « Le format gagnant en non-alimentaire est internet qui devient le premier pôle de la région lyonnaise », souligne l'enquête. En 2017, internet représente un chiffre d'affaires global de 707 M€ dont 643 M€ en non-alimentaire. L'enquête révèle que 93 % des personnes interrogées utilisent internet pour leurs achats, 94 % pour chercher un magasin et 97 % pour chercher un produit.
La mobilité est un critère important dans les actes d'achat. En 2017, l'utilisation de la voiture baisse (65 % contre 70 % en 2001), au profit des transports en commun (7,4 % contre 6 %) et de la marche à pied (19 % contre 17 %).
Les grands pôles commerciaux comme le centre commercial de la Part-Dieu, la Presqu'île de Lyon (chiffres d'affaires stables), Portes des Alpes (en baisse) ou Confluence, qui fait son entrée dans le classement parmi les pôles majeurs de l'agglomération, représentent un chiffre d'affaires évalué à 12,5 Md€ en 2017, soit + 8 % par rapport à la dernière enquête.
Chiffres clés de la 10ème enquête consommateurs
- 6 419 ménages interrogés
- zone de chalandise de 2,5 millions d'habitants et une estimation d'1 million de ménages sur un périmètre de 40 à 60 km autour de Lyon
- 230 000 actes d'achat recensés
- un potentiel de consommation annuel global de 13,6 Md€, en croissance de 7 % par rapport à l'enquête précédente, une hausse mécanique due à une évolution démographique qui a fait progresser le nombre de ménages de 7 %
- l'enquête téléphonique a été complétée par un échantillon de 770 internautes